Sarha de Villeurbanne - Amicale-Curchod

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Sarha de Villeurbanne

Activité des membres > Les Curchod d'ailleurs

Métropole de Lyon

Article paru dans Le PROGRES  édition Lyon Villeurbanne mardi 18 juillet 2023
Régis Barnes


Sarha Curchod, à droite, la présidente de l’association Imagin’Toit et Corinne Regaud, la secrétaire adjointe cherchent du soutien auprès des collectivités.  
Photo Régis Barnes


Avec l’association Imagin’Toit, elles veulent créer des lieux de vie pour les polyhandicapés


Sarha Curchod a fondé il y a deux ans l’association Imagin’Toit pour soutenir les parents et amis d’enfants polyhandicapés. Mais elle veut aller plus loin en créant des lieux de vie adaptés et chaleureux pouvant les accueillir une fois adultes.
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Le nom de l’association, Imagin’Toit, résume à lui seul son projet. Réfléchir et créer de l’habitat destiné aux jeunes adultes polyhandicapés.
Des lieux de vie où ils pourraient « se sentir chez eux, pour récréer un peu un cocon familial », expliquent d’une même voix Sarha Curchod, la présidente de l’association, et Corinne Regaud, la secrétaire adjointe. « Ils seraient accompagnés dans leur vie quotidienne par du personnel, les petits appartements seraient à proximité d’infrastructures médico-sociales. Un peu comme on le fait pour les personnes âgées ».

« Un constat un peu cruel »
L’association est récente : elle a vu le jour en 2021, mais ses responsables débordent d’énergie pour faire avancer leur cause. « Imagin’Toit est née malheureusement d’un constat un peu cruel, le manque de places et l’attente parfois très longue pour être admis dans une structure », souligne sa présidente. Les deux amies sont mamans d’enfants, aujourd’hui jeunes adultes, polyhandicapés à la suite d’une maladie génétique qui les atteint physiquement et provoque de graves retards psychomoteurs.
« Treize familles adhèrent à l’association, on se soutient entre nous et on échange sur les difficultés que l’on rencontre au quotidien. On vieillit aussi et on s’inquiète pour l’avenir de nos enfants. C’est comme ça qu’est venue l’idée de créer notre propre établissement, même si le projet nous paraissait un peu fou au départ. Mais on s’est dit, prenons-nous en main ! »
« Avant 12 ans, les polytraumatisés ont une prise en charge très spécifique dans les IME d’enfants (Institut médico-éducatif) », indique Corinne. « Quand ils grandissent, c’est de plus en plus lourd pour les familles et compliqué pour eux. Ils se sentent enfermés dans leur corps, cela crée de la frustration et beaucoup de nervosité. À 20 ans, il faut quitter l’IME, mais il y a peu de places en structures pour adultes. L’amendement Creton permet à l’enfant de rester au-delà de cet âge, mais l’effet est un peu pervers, cela bloque la place pour des petits ».

Reçues en mairies et à la Métropole
Dossier sous le bras, elles ont été reçues dans plusieurs mairies de la Métropole, notamment celle de Villeurbanne. Sans trop savoir si elles seraient prises au sérieux. « On avait l’énergie et la motivation, mais ce n’est pas notre métier », plaisante Sarha. « À chaque fois, on nous a dit bravo, mais bonne chance ! Si vous trouvez les financements et un terrain, on vous soutient. Mais on a toujours eu une oreille attentive ».
De fil en aiguille, elles obtiennent un rendez-vous avec les services de la Métropole de Lyon qui suivent leur dossier pour un point prévu à la rentrée. « On aimerait aussi se rapprocher d’une grosse association spécialisée dans le handicap. Cela pourrait nous aider à concrétiser ce projet qui demande de gros investissements financiers, on en est conscientes ».


Contact Imagin’Toit : www.imagintoit.fr ou sur le Facebook de l’association.


Article paru dans Le PROGRES  édition Lyon Villeurbanne mardi 18 juillet 2023
Présentation succincte par Yves de la raison de publier cette page
 
 
Tout le monde qui fréquente ce site (totalisant plus de 25 000 visiteurs pour plus de 106 000 pages lues depuis le début de nos statistiques en 2012) me connait plus ou moins, plutôt moins d’ailleurs. Alors aujourd’hui j’ai décidé de dévoiler un peu plus de ma personne au travers de mon petit-fils Tony.
 
J’ai deux fils Laurent (Papa de Laura) et Jérôme, époux de Sarha (l’artiste peintre qui a exposé lors de notre A.G. 2019 et je me souviens qu’elle a offert à l’Amicale un tableau exposé depuis dans notre musée).
 
Mes deux fils sont membres de notre amicale et assistent à nos assemblées générales en fonction de leurs disponibilités respectives, tout comme ma petite fille Laura maintenant professeure à Berlin et qui m’a offert en janvier 2021 la joie d’accéder au grade d’arrière-grand-père, (Uhrgrossvater comme on dit outre Rhin sauf erreur) !
 
Laura ne tient plus sa ‘boutique’ depuis plusieurs années, mais reste adhérente, et les objets siglés Curchod sont toujours d’actualité.
 
Certains d’entre vous ignorent cependant qu’un de mes petits-fils, Tony est polyhandicapé, et ne peut effectuer seul aucun des gestes essentiels de la vie. Il n’a pu hélas, être présent qu’à une seule assemblée générale, celle de 1998. Il n’avait pas encore un an, il s’en fallait de quelques jours.
 
Aujourd’hui la vie de Tony se résume à son lit médicalisé, son fauteuil adapté, des promenades avec ses parents et ses déplacements dans un centre d’accueil pour enfants dans sa situation.
 
Vous avez bien lu : un centre pour enfants. Or Tony a plus de 24 ans et s’approche gentiment de son premier quart de siècle.
 
Aucun centre pour adultes n’est en mesure de l’accueillir depuis sa majorité, ainsi il occupe bien involontairement la place d’un enfant plus jeune. Cette situation contraint des parents d’autres enfants en difficultés analogues à trouver d’autres solutions, mais ces dernières sont loin d’être évidentes, puisque quasi inexistantes.
 
Telle est la lamentable situation du handicap en France, et malgré les promesses gouvernementales pour résoudre ces problèmes, rien n’avance, il n’y a aucune solution malgré la valse des ministres…
 
Conscients qu’il faut agir dans le bien de tous, son Papa Jérôme et sa Maman Sarha, vigoureusement épaulés dans leur démarche par un collectif de parents concernés ont décidé de créer une association avec l’encouragement d’élus de la République afin que leurs enfants, différents des autres, ne soient plus sur liste d’attente d’un centre pour adultes, libérant ainsi leurs places pour des plus jeunes.
 
Je suis fier que ma belle-fille Sarha Curchod ait été élue présidente de cette association, un bureau a été formé, les statuts déposés en préfecture, et Imagin’Toit a été reconnue d'Intérêt Général à caractère Social et Familial.
 
Cette association, à but non lucratif va fêter son premier anniversaire début mars 2022.
 
J’ai donc décidé de vous la présenter et j’ai rencontré Sarha à son domicile où Tony et Jérôme étaient présents eux aussi.
 
Je lui ai donc posé les questions suivantes :
 

 
Y – Sarha, je vais faire paraître cet article sur le site de notre amicale (dont Jérôme et toi faites partie depuis plus de 20 ans) à la rubrique ‘Les Curchod d’ailleurs’, alors explique-moi les circonstances de la création d’Imagin’Toit ?
 
S – Tony et ses camarades sont pris en charge dans un centre d’accueil pour adolescents, mais à l’âge de 20 ans, ils sont censés rejoindre une institution pour adultes. Or ils sont sur liste d’attente depuis plusieurs années, bloquant ainsi l’accès des plus jeunes, phénomène qui se répercute en cascade jusqu’aux tout-petits. Cette situation qui ne peut pas perdurer nous a donné ainsi qu’à d’autres parents l’impulsion pour créer cette association.
 
Y – Quelles ont été les premières actions d’Imagin’Toit pour faire évoluer la situation ?
 
S – Devant le constat des difficultés rencontrées par les administrations pour créer de nouveaux lieux d’accueil, Imagin’Toit a fait le pari audacieux de proposer son propre concept de lieu de vie chaleureux et partagé, un peu sur le modèle de pension de famille. Cet environnement permettra de continuer à les entourer lorsque leurs parents seront en fin de vie.
 
Y – Quels sont les moyens dont vous disposez, et quelles sont les perspectives d’Imagin’Toit ?
 
S – Tout d’abord une énorme motivation insufflée par nos enfants.
 
Nous sommes donc allés à la rencontre d’élus de la République (quelle que soit leur tendance politique) pour les sensibiliser à notre projet innovant. L’intérêt qu’ils ont manifesté nous a tout naturellement conduits à rechercher les financements indispensables à la concrétisation de notre projet largement décrit sur notre site internet www.imagintoit.fr
 
Y – Qui peut donc financer et vous aider dans cette démarche ?
 
S – Tout le monde, absolument tout le monde :
 
·         Les pouvoirs publics,
 
·         Les bailleurs sociaux,
 
·         Les sponsors et mécènes,
 
·         Les promoteurs immobiliers,
 
·         Les architectes,
 
·         Les comptables,
 
·         Les personnels médicaux,
 
·         Les bénévoles aidant,
 
·         Tous les autres bénévoles
 
·         Et tous nos soutiens au travers de leurs adhésions et/ou leurs dons.
 
 
Bien entendu cette liste est loin d’être exhaustive, toutes les aides de quelque nature soient-elles sont et seront toujours les bienvenues.
 
NOTRE PROJET DOIT REUSSIR !
 
Notre équipe est mobilisée, et nous réussirons à améliorer le sort d’enfants qui n’ont pas eu trop de chance. C’est la raison de notre engagement à tous.
 
 
Y – Merci Sarha, de mon côté je m’engage à faire connaître ce beau projet à un maximum d’audience.
 
 
S – Nous aurons l’occasion de faire le point prochainement. Vous trouverez toutes les informations sur notre site www.imagintoit.fr
 
Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui nous soutiennent ou nous soutiendront par leurs adhésions, leurs dons ou leurs actions.

Entretien avec Sarha Curchod, présidente d’Imagin’Toit


















Après cet entretien réalisé avec Sarha début février 2022, je suis reparti, le cœur un peu plus léger.
 
Mon petit fils et ses copains de galère, actuels et futurs auront peut-être la chance grâce à l’engagement de tous ces parents admirables de vivre un avenir moins incertain dès la réussite de ce si beau projet. La route est encore longue certes, mais la motivation est indomptable.
 
Vous pouvez les aider en adhérant à l’association Imagin’Toit.
 
La cotisation annuelle est de 15 €.
 
Vous pouvez aussi faire un don, peu importe le montant, c’est le geste qui compte.
 
Pour les personnes résidant en France, l’adhésion ou le don sont éligibles à une réduction d’impôt selon la loi de finances pour l’année en cours.
 
Tous les détails sont sur le site www.imagintoit.fr
 
 
Merci d’avoir pris le temps de lire ces lignes.
 
Yves

 
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