Yves
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Je commence bien entendu par montrer l'exemple.
Voici donc une photo de mes parents prise vers 1950.
Découvrez à droite, Lucie et Camille !
Comme ils étaient beaux et heureux !
Yves
Une photo avec mes parents, ma grand mère Elise et votre 'webconservmaster' en culottes courtes !
Quelques années plus tard, j'aimais déjà les voyages, la relation avec l'eau.
Cette photo, de juillet 1963, a été prise un jour de forte mer, sur le bateau entre Bremerhaven et Cuxhaven, dans le nord de l'Allemagne, où je me rends encore toujours avec grand plaisir.
Yves
Je me souviens...
Lyon :
des illuminations des années 1950 jusqu’à
la fête des lumières en 2018…
Lorsque j’étais enfant, les illuminations de la ville commençaient le 8
décembre et se terminaient au soir du 1er janvier, le 8 étant le
jour particulier de la fête dédiée à la Vierge Marie.
Ce jour-là, chaque année depuis 1852 presque toutes les fenêtres de la ville se garnissaient
de lumignons.
Je me souviens que
mon père qui ne travaillait pas le samedi après-midi venait nous chercher à
l'école ma mère et moi, et nous flânions
tous trois, bien emmitouflés le long du cours Gambetta et de la place du Pont,
aujourd'hui place Gabriel Péri, et admirions les nombreuses ampoules qui
brillaient d'un bord à l'autre du cours et cela sur plusieurs centaines de
mètres.
Il nous arrivait aussi
de nous rendre ‘en ville’ comment on disait autrefois, et comme on le dit encore aujourd’hui.
La ‘ville’ c'était
le centre-ville, la presqu'île et cet endroit était magique ; il y avait
des lumières partout, les vitrines des commerces étincelaient de mille feux.
Dans presque tous les
commerces de magnifiques décorations s'offraient à nos yeux émerveillés.
Une chose me
chagrinait toutefois : nous ne mettions aucun lumignon sur nos fenêtres le
soir du 8 décembre et je ne comprenais pas pourquoi.
Nos fenêtres restaient
sombres et étaient presque les seules de la rue à ne pas scintiller.
Évidemment nous
étions de rares Protestants dans cette ville ô combien catholique !
Moi j'aurais aimé
juste qu'on fasse comme les autres, et que nos fenêtres soient elles
aussi lumineuses, car la religion je m'en fichais déjà !
Cette période
passait très vite, et dès le 2 janvier il faisait à nouveau triste et noir dans
la ville.
De juin à octobre
1959 furent organisés de féériques spectacles au parc de la Tête d’Or, véritable
poumon vert de l’agglomération.
Un maire innovant,
Louis Pradel avait décidé que la ville se devait de participer aux
spectacles ‘Son et Lumières’ qui avaient commencé à Chambord en 1952
et qui se développaient peu à peu en France. Il fut donc convenu d’illuminer et
de sonoriser, grâce aux technologies nouvelles de l’époque, les magnifiques allées
bordées d’arbres d’un secteur de ce parc ouvert à tous.
Mes parents et moi
nous y sommes rendus sur l’invitation du maire, connaissance professionnelle de
mon père. Ce fut merveilleux, magique, mais la nuit tombée, j’avais froid dans ce grand parc.
C’étaient les
prémices de la fête des lumières actuelle.
Après mon père, Louis
Pradel disparut en 1976, peu avant le 8 décembre, jour des illuminations.
Il avait juste eu
le temps de prendre son métro, (métro pour lequel il s’était tant investi) un
samedi de novembre sur un court trajet d’essai ouvert au public. Les Lyonnais
s’y pressèrent, nombreux.
Nous avons eu le privilège de voyager aussi quelques minutes après les officiels.
Nous avons eu le privilège de voyager aussi quelques minutes après les officiels.
Ce fut son premier
et dernier voyage en métro, la maladie l’emporta quelques jours plus tard.
Le 8 décembre suivant,
les Lyonnais ont spontanément allumé une bougie à la mémoire de ce maire
regretté, et depuis ce jour de 1976, des bougies brûlent à mes fenêtres chaque
8 décembre.
Le métro a fêté ses
40 ans en 2018, et moi mes 70…soirs des illuminations.
Il me reste
peut-être quelques 8 décembre à m’émerveiller encore...
Yves
Un 8 décembre chez moi...